Les Phares d’Ouessant

Origine des phares d’Ouessant 

On peut considérer Ouessant comme un véritable musée à ciel ouvert de la signalisation maritime. Avant d’être automatisés les phares étaient gérés par des hommes, les gardiens de phare. Mais encore avant cela les navires qui empruntaient le terrible courant du fromveur aux portes d’Ouessant naviguaient à l’estime, au jugé. 

Au large des côtes de la Mer d’Iroise on dénombre plus d’une centaine d’épaves de bateaux, éparpillées autour des îles du Ponant. Les navires militaires, de pêche, de commerce ou de plaisance ont depuis toujours été obligés de passer par le rail d’Ouessant pour emprunter la Manche et rejoindre l’Europe du Nord. 

De nombreux facteurs ont rendu indispensable la mise en place d’un système d’éclairage puissant afin de guider le trafic autour d’Ouessant. Citons par exemple la brume épaisse, la houle omniprésente et les roches affleurant la surface.

Portrait des phares d’Ouessant

La liste des phares d’Ouessant est impressionnante mais compréhensible vue la quantité d’écueils rocheux qui parsèment les côtes de l’île:

  • Le Phare du Stiff
  • Le Phare du Créac’h
  • Nividic
  • Kéréon
  • La Jument

Munissez vous d’une carte de l’île d’Ouessant afin de ne pas en rater un seul. Si vous n’avez pas le temps de tout visiter en une journée, faites une pause bien méritée au détour d’un hôtel à Ouessant. Plus d’information sur les réservations et les hébergements sur le site www.ot-ouessant.fr.

Le Phare du Stiff

Sur le point culminant de l’île on trouve le phare du Stiff, Il est un des 6 premiers phares construits par Vauban et un des plus anciens phares de France. Il est donc le premier de l’île à connaître la météo sur Ouessant !

Il est aujourd’hui automatisé et contrôlé depuis le Créac’h, il a été construit en 1695 par Vauban, sa hauteur est de 33 mètres soit 90 mètres au dessus du niveau de la mer.

 
 
 
 
 
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Le Phare du Créac’h

Le Créac’h, qui signifie « promontoire », ‘hauteur » en breton, est l’un des phares les plus puissants du monde. Ses motifs rayés noirs et blancs bien reconnaissables en font un des symboles de l’île d’Ouessant.

Il est le guide des bateaux qui entrent dans la Manche, une voie maritime très fréquentée. Son allumage remonte à 1863, il est équipé de lampes au xénon depuis 1971. Il a la particularité unique d’avoir 4 lentilles sur 2 niveaux, sa corne de brume a une portée de 18 kilomètres.

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 Crédit photo: Kévin Perro

Nividic

Et voici le point le plus à l’Ouest de la France métropolitaine ! Le phare de Nividic a une histoire mouvementée, sa construction a duré 24 ans (de 1911 à 1934) à cause de la difficulté d’accès au rocher le supportant.

Les pylônes bétonnés servaient au téléphérique qui reliait le phare à la terre. Malgré cela le phare était sujet à de fréquentes pannes et on aménage alors, en 1958, une plate-forme d’hélitreuillage au dessus de la lanterne, afin de faciliter son entretien.

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Crédit photo: Samuel Lamotte d’Incamps

Le phare de Kéréon

Fièrement dressé au beau milieu du fromveur, le phare de Kéréon s’élève sur le récif  « Men Tensel » ou « pierre hargneuse » en breton.  Magnifique sujet photographique, vous le verrez quand vous ferez la traversée à bord d’un navire de la Penn Ar Bed

Il fût surnommé « le Palace » en raison de son plancher en marqueterie et de ses lambris en chêne de Hongrie, Kéreon fut le dernier phare monument érigé en mer. Alimenté en pétrole jusqu’en 1972, il est désormais électrifié grâce à une éolienne et est automatisé.

 
 
 
 
 
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La Jument

En 1878 Charles-Eugène Potron échappe de justesse à un naufrage et décide alors de s’engager à léguer 400 000 francs or afin d’ériger un nouveau phare, à condition de le réaliser en seulement sept années.

Erigé prêt du récif des pierres vertes, le phare de la jument fût construit en 1904. Vous découvrirez une des raisons de l’existence de ce phare en visitant le musée Drummond Castle. Ainsi, vous passerez un excellent moment en écoutant le récit passionnant de Mr Caraven. Le phare de la jument sera également visible lors de votre traversée en bateau.

 

 
 
 
 
 
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Visiter les phares d’Ouessant

Au pied du phare du creac’h se trouve le Musée des Phares et Balises qui retrace l’histoire de la signalisation maritime. Plongez au cœur de cette grande aventure humaine en visitant le musée. Histoire, technique et ethnologie seront au rendez vous.

Le sémaphore sur le même site du phare du Creac’h accueille Finis Terrae, une escale, une résidence d’artistes à l’initiative du Conseil général du Finistère.

Enfin, on peut visiter le phare du Stiff d’Avril à Septembre, et apprécier la vertigineuse vue de la maison sur la falaise.

Crédit photo: Kévin Perro